Micrologiciel

Un micrologiciel, aussi désigné sous l'anglicisme firmware acronyme provenant de software (programme informatique) et firme (marque), ou quelquefois par logiciel dispositif, logiciel interne, logiciel embarqué ou d'exploitation est un logiciel qui est intégré dans un composant matériel (hardware en anglais).

La mémoire dans laquelle réside le micrologiciel peut être :

• non volatile, par conséquent stockant le programme et les données même quand elle n'est pas alimentée en électricité. C'est le cas le plus courant.
• volatile, par conséquent effacée quand elle n'est plus alimentée en électricité. Dans ce cas, le micrologiciel est le plus souvent chargé par un pilote à la mise sous tension.

Dans la majorité des cas ce logiciel gère le fonctionnement local du dispositif électronique.

En général, le micrologiciel cumule les avantages du logiciel, dont la souplesse est maximale dans la mesure où il est aisé de le modifier, et du matériel, dont le coût mais également la souplesse sont moindres. Cette organisation apparaît clairement dans les noms en anglais : soft > firm > hard (-ware). Dans ce contexte, lorsque on oppose «logiciel» et l'anglicisme «firmware» (qui est un type de logiciel) on considère que «logiciel» veut dire «logiciel de haut niveau exécuté par le processeur». De son côté, le micrologiciel interagit avec des composants matériels qui ne peuvent plus être modifiés une fois fabriqués, ce qui diminué l'obligation de le mettre à jour.

Mise à jour

L'utilisateur final n'a d'ordinaire pas accès directement au micrologiciel mais peut quelquefois le modifier par l'installation de mises à jour pour profiter d'améliorations ou de corrections de bug. Pour cela il faut que le micrologiciel réside dans certains types de mémoires ROM «reprogrammables», le plus fréquemment il s'agit de d'EEPROM ou, depuis le milieu des années 1990, de mémoire flash (c'est-à-dire des EEPROM rapides).

Sécurité des firmwares

Les firmwares sont susceptibles d'être la cible d'actions malicieuses visant à rendre l'appareil inopérant ou à l'utiliser pour s'introduire dans un réseau. Durant l'EUsecWest 2008, Rich Smith a mis en avant la possibilité de lancer une Attaque par déni de service permanent^[1] via une faille de sécurité sur les dispositifs de mises à jour des firmwares des équipements faibles^[2].

Si une telle faille peut-être exploitée pour déployer une attaque par déni de service permanente il est alors envisageable d'exploiter cette faille pour introduire une backdoor et s'introduire dans le dispositif d'information^[3].

Il est à noter que pour ce genre d'attaques ce sont fréquemment des équipements constamment en fonctionnement qui sont la cible de telles attaques.

Exemples de micrologiciel

Les BIOS

Les BIOS présents dans les ordinateurs de type PC sont des micrologiciels.

On peut noter une petite subtilité de terminologie dans le monde du PC dont les programmes des BIOS sont exécutés par le CPU x86 (ex : code de gestion de la carte mère, d'une carte vidéo ou SCSI) tandis que les micrologiciels restent seulement locaux aux périphériques et sont exécutés par le matériel qu'ils contiennent (ex : lecteur DVD IDE ou SCSI, employant des micro-contrôleurs ou circuits de diverses familles).

Les deux cas sont quelquefois réunis, par exemple quand la ROM d'un périphérique contient le BIOS x86 mais aussi le micrologiciel conçu pour son circuit propre, le BIOS déclenchant le chargement et l'exécution du micrologiciel.

Accessoirement cela sert à mesurer le degré d'indépendance d'un périphérique vis-à-vis du type de machine hôte car toute extension pourvue d'un BIOS pour PC n'est utilisable que sur une machine de ce type tandis que celles qui n'emploient qu'un micrologiciel sont indépendantes de la machine hôte. C'est par exemple le cas des lecteurs/graveurs CD/DVD IDE, qui sont conformes à la norme ATAPI par conséquent fonctionnent sur toute machine IDE (PC, Mac... ) ).

EFI

Les micrologiciels EFI (de l'anglais Extensible Firmware Interface) sont amenés à remplacer les BIOS sur les futures cartes mères des PC. Déjà utilisés dans les appareils Apple, ils possèdent une souplesse d'utilisation que n'a pas le BIOS : ils sont extensibles. Il est envisageable de leur adjoindre aisément des fonctionnalités supplémentaires (dès la sortie d'usine puis par mises à jour), ou d'y implanter directement les pilotes (drivers).

Un micrologiciel EFI écrit pour une plateforme x86 peut comporter une couche d'émulation du BIOS, pour garder la compatibilité avec des dispositifs plus anciens, ce qui permet par exemple d'utiliser d'anciennes versions de Windows.

Autres exemples

• Open Firmware est le nom d'un micrologiciel présent dans les ordinateurs de type Macintosh basés sur un processeur PowerPC ;
• Les programmes qui gèrent les composants d'un téléphone mobile, d'un lecteur de DVD, d'un baladeur MP3 ou d'une console de jeux ;
• La gestion de l'injection électronique d'un moteur à explosion.
• Un programme stocké dans une clef USB équipée d'un microprocesseur
• Un programme stocké sur une machine à laver gérant les différents programmes
• Le programme gérant la couche réseau d'une imprimante
• Le micrologiciel des machines Bull nommé SMS
• Le programme faisant fonctionner la machine à voter ESF1

Références

Voir aussi

• Application portable

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